jeudi 21 septembre 2023

[Harmonica diatonique] Les harmonicas de Raymond Brodur

Avoir un bon instrument, un instrument dans lequel on peut avoir confiance, c'est l'une des conditions nécessaires à un apprentissage réussi. Alors pourquoi ne pas acquérir dès le départ un harmonica Brodur en do, accordage Richter, pour bien commenceer ? Harmonicas à sommier en bois, tout en bois ou même en ivoire de mammouth, harmonica arrondis, façon Golden melody, ou rectangulaires, façon Crossover, harmonicas en ébène, bois d'amourette, citronnier de Ceylan ou autre bois précieux, tous les harmonicas Brodur - qui prennent pour base les plaques de deux modèles de chez Hohner - sont des instruments d'exception très étanches et confortables à jouer. Impossible de ne pas tomber sur leur charme ! Je vais vous en montrer quelques-uns. Si vous êtes intéressé(e), n'hésitez pas à contacter Raymond Brodur sur son site : http://www.brodur.com/ C'est un homme passionné et charmant qui se fera un plaisir de définir avec vous l'harmonica qui vous correspond le mieux. Et, si vous le souhaitez, il vous proposera un pré-réglage standard assez polyvalent.
Le Discret et le Route 66, des harmonicas aux capots métal d'origine recouverts d'une épaisse couche de laque blanche et au sommier (peigne) en cocobolo ou en ébène. C'est un modèle au son beaucoup plus rond que les harmonicas d'usine, très agréable à jouer, avec un excellent rapport qualité-prix. L'indispensable de mon sac à main !
"Série 1", harmonica à sommier arrondi façon Golden melody, mais avec des capots en bois coupés au ras des plaque, "Série 1 bis", harmonica à sommier et capots coupés au ras des plaques, mais avec un extension sur le côté droit, "Série 2", harmonica aux sommiers et capots coupés au ras des plaques (plaques de Crossover), "Top classic", harmonica à la forme similaire à celle du Golden Melody de chez Hohner (mon modèle préféré, en photo ci-après).
Deux modèles particuliers :
Le modèle "Harp Explorer" est le plus fin des harmonicas Brodur, il a été optimisé dans ce but. C'est un excellent instrument pour développer un jeu fin, riche en altérations et en overnotes.
Le modèle "Petit Diable" est précisément l'inverse : plus étroit (les capots ne dépassent pas la largeur des plaques), mais plus épais, il est optimisé pour le jeu en "tongue blocking", que ce soit pour développer un jeu "Blues" riche ou jouer de la musique traditionnelle ou folk.

dimanche 10 septembre 2023

FLÛTES VS. HARMONICA VS. CUIVRES - L’obtention des notes et la justesse

Je ne me rappelle plus bien comment j’ai découvert la flûte. À bec, d’abord, quand j’avais sept ans, puis traversière, quelques années plus tard, quand je suis entrée au collège et au Conservatoire Francis Poulenc du XVIe arrondissement de Paris dans la classe du merveilleux Stéphane Limonaire. Bienveillant, amoureux de son instrument et très engagé tant dans sa carrière de flûtiste à l’Opéra de Paris que dans son activité de transmission. Tout ce que je sais, c’est qu’à l’âge de quinze ans, c’était devenu naturel : jouer de la musique, pour moi, cela passait forcément par la vibration de l’air, par le souffle. Et les tentatives récentes de me mettre à d’autres types d’instruments (piano et guitare, notamment) n’ont fait que confirmer ce sentiment : s’exprimer est pour moi intimement lié avec le souffle vital, la respiration.
Les flûtes
Pour jouer juste toute la gamme chromatique, la flûte traversière occidentale « moderne » est l’aérophone parfait : dotée de clés depuis le XIXe siècle, elle permet de jouer facilement et à un volume relativement équivalent l’ensemble des notes sur trois octaves (en gros, du C4 au C8). La sonorité est uniforme sur toute la tessiture. Naturellement, il y a des tonalités où les doigtés sont plus difficiles à enchaîner, mais en théorie, tout est jouable.
Quand on se lance dans la découverte des flûtes exigeant le recours à des trous « semi-bouchés », comme la flûte à bec, et surtout les flûtes plus « folkloriques » tels que la flûte irlandaise sans clés et les flûtes orientales, on se rend compte de ce que la flûte traversière occidentale doit à Theobald Böhm. Ces derniers instruments ne permettent pas un jeu véritablement chromatique. Les Chinois assument même leur nature diatonique en en fabriquant dans toutes les tonalités. On change donc de flûte en fonction de la tonalité jouée. Quand on joue de la flûte, la hauteur est « préprogrammée » par la position des doigts des deux mains. De légères variations de hauteur sont possibles en variant le flux d’air ou, quand la flûte n’a pas de clé, en ne bouchant que partiellement certains trous, mais dans l’ensemble, il n’y a pas besoin de « penser » la note pour qu’elle soit juste.
Les harmonicas
En théorie, on retrouve cette même opposition entre l’harmonica chromatique (l’équivalent de la flûte traversière occidentale moderne de par sa tessiture comme de sa capacité à jouer dans toutes les tonalités avec un son et un volume relativement constants) et l’harmonica diatonique (l’équivalent des flûtes chinoises appelées « dizi » qui existent dans toutes les tonalités). La différence est que, depuis la découverte des techniques de jeu avancées à l’harmonica diatonique, ce dernier peut être joué de manière totalement ou partiellement chromatique, suivant le choix de l’instrumentiste (je reviendrai sur cette question dans un autre article). Dans le cas de l’harmonica chromatique, la justesse des notes dépend de l’accordage des lames, mais elle est ensuite déterminée par la place de la bouche de l’instrumentiste devant l’un des 12/14/16 trous et par le sens du flux d’air (aspiration ou expiration). Quand on joue de l’harmonica diatonique, s’ajoute la position de la langue, voire de l’ensemble de la cavité buccale, qui permet d’obtenir la moitié des notes, les notes qui ne sont pas présentes naturellement dans la construction physique de l’instrument.
Les "petits" cuivres
Et les cuivres dans tout cela ? Depuis qu’elle est dotée de piston, la trompette est bien un instrument chromatique d’une tessiture variable suivant la maîtrise de l’instrumentiste (la tessiture habituelle d’un joueur expérimenté est du F#3 au D6). Cependant, comme à chaque note ne correspond pas seulement une combinaison de pistons (seules 7 combinaisons différentes sont possibles) mais aussi la pression de l’air, la tension des lèvres et des muscles autour de la bouche (ce que l’on appelle le « masque »), il faut véritablement penser chaque note pour la jouer juste. Si la note est fausse dans la tête (par exemple, on croit que la note est un fa naturel au lieu d’un fa dièse), la note produite par le doigté du fa dièse sera entre le fa naturel et le fa dièse (et même plus proche du fa naturel que du fa dièse). Il y a donc indéniablement un travail de justesse à fournir.

samedi 2 septembre 2023

[Trompette, cornet, bugle] Les 12 premiers morceaux avec accompagnements libres de droits (I)

Voilà, j'ai décidé de partager avec vous mes dix premières partitions pour trompette en mettant à votre disposition aussi des accompagnements élaborés par moi-même avec l'aide du logiciel Band in a Box, et donc libres de droits. On y va tranquille, jusqu'au mi medium.
1. W. A. Mozart, "Adagio" du Concerto pour clarinette (C4-C5)
Toujours commencer à travailler un morceau que l'on aime permet de se motiver (et j'adore ce morceau) :
2. Richard Wagner, Tanhäuser (premier thème de l'Ouverture) (D4-D5)
Le premier morceau pour moi (un peu galère avec ce D "aigu" - médium en fait)...
3. Joseph Kosma, "Autumn leaves" (A3-D5)
Mon premier standard...
4. Johannes Brahms, "Lullaby" (C4-C5)
5. Henri Salvador, "Syracuse" (-C#5)
Je me le suis joué le jour de mon anniversaire :
6. Giuseppe Verdi, "La donna e mobile" ("Rigoletto") (B3-E5)
Pas toujours d'une justesse irréprochable, mais premier morceau un peu "rapide" (tout est relatif), donc fière tout de même :
à suivre...

[Trompette] Les sourdines d'entraînement (et autres sourdines permettant d'atténuer le volume sonore de la trompette)

Plus encore que la majorité des autres instruments, les cuivres sont des instruments très "physiques", exigeant une pratique quo...